Suite aux deux incendies qui ont eu lieu dernièrement dans la commune, une soirée d’information sur les risques d’incendie a été organisée. Elle était animée par Albert-Paul Finart, lieutenant sapeur-pompier au SDIS 34.
La soirée a été consacrée surtout aux risques d’incendies domestiques, mais les feux de forêt ont également été évoqués. Il faut savoir qu’il se produit un incendie toutes les deux minutes en France, et que 70% des incendies mortels se déclenchent la nuit, pour des raisons évidentes.
Les incendies domestiques sont d’abord provoqués par des installations électriques défaillantes, puis par des appareils de cuisson, et enfin par des sources de chaleur comme les briquets, bougies ou guirlandes…La plupart des gens savent que le monoxyde de carbone est mortel, mais ce sont les fumées toxiques dégagées par les matériaux modernes qui causent le plus de décès : ces derniers dégagent en brûlant du cyanure mortel à faible dose.
Comment se protéger ? Il faut vérifier le serrage sur les prises et sur les disjoncteurs des tableaux électriques une fois par an. Beaucoup d’entre nous ont tendance à le faire, mais il ne faut pas brancher des prises multiples les unes sur les autres, ou laisser son mobile ou un autre appareil rechargeable charger toute la nuit : ce genre d’appareil est équipé de piles au lithium, qui peuvent surchauffer. Il faut placer des détecteurs de fumée, que la loi a rendus obligatoires, dans le dernier tiers de la hauteur des pièces (l’air chaud monte...), en évitant les cuisines et en priorisant les montées d’escalier et les couloirs qui mènent aux chambres. En cas d’incendie, il faut fermer les portes et les fenêtres, puis évacuer la maison. Les voisins peuvent aider en guidant les secours (les habitants de la maison dorment-ils à l’étage, par exemple ?)
Après avoir répondu à toutes les questions, Albert-Paul Finart a abordé le problème des incendies de forêt, en spécifiant que les risques cette année étaient particulièrement importants. Il a précisé que 96% d’entre eux étaient d’origine humaine, qu’un mégot jeté au sol ou par le fenêtre de la voiture pouvait déclencher un feu, ainsi qu’un barbecue allumé à proximité de la végétation, et que les travaux pouvaient être sources d’étincelles et étaient donc à proscrire les jours de risques d’incendie.
Enfin, il a évoqué les risques de noyade, en particulier en mer : la Méditerranée est beaucoup plus dangereuse qu’on ne le croit, et il faut éviter de se baigner lorsque le vent marin provoque une forte houle ; certes, il peut sembler très amusant d’affronter les vagues, mais un courant puissant entraîne vers le large, et on s’épuise en essayant de lutter contre lui.
Ce fut une soirée très instructive et intéressante, et sans doute les participants auront-ils à cœur de faire mieux connaître les risques d’incendie et les moyens de s’en protéger à leurs proches.