Commémoration  de l’armistice du 8 mai 1945

 Il y soixante-dix-neuf ans, la seconde guerre mondiale prenait fin, laissant derrière elle un monde détruit et à jamais transformé. Cette année, la cérémonie a pris une tournure particulière, car si nous commémorons la fin de la guerre, nous commémorons également le 80^e anniversaire du débarquement en Normandie : le 6 juin 1944 la libération de la France et de l’Europe commençait…

C’est pourquoi la cérémonie avait une tonalité particulière : les intervenants ont tous mis l’accent sur le courage extraordinaire  des soldats qui ont participé au débarquement et sur celui des[CC2]  résistants sur le sol français. Ils ont également établi un lien entre les valeurs au nom desquelles ils se battaient tous, et la nécessité de se réapproprier ces valeurs aujourd’hui menacées.

Sylvie Véry a choisi de lire le message de l’Union Fédérale des Anciens Combattants qui évoque le débarquement du 06 juin en Normandie et celui du 15 août en Provence, ainsi que rôle jouée par la résistance intérieure.

Chantal Cassagne a quant-à-elle axé son intervention sur la résistance : à l’extérieur et à l’intérieur. Elle a insisté sur la jeunesse, voir l’extrême jeunesse des résistants, et a mis en valeur leurs motivations, leur courage, les risques qu’ils encouraient. Elle a redonné vie à certains de ces résistants et la chanson « Auprès de ma blonde » est venue illustrer son propos.  Elle s’est efforcée de faire comprendre que nous aussi nous pouvons et nous devons devenir des résistants face aux atteintes de plus en plus graves aux droits de l’homme, en particulier aux libertés, et au manque de solidarité. Citant un gardien de la mémoire des FFL, elle a expliqué qu’il faut avoir le courage de dire non, de refuser de se joindre à ceux qui utilisent les réseaux sociaux pour choisir une victime et la harceler.

 Des membres du Conseil Municipal des Jeunes ont lu le poème Liberté, écrit en 1942 par Paul Eluard, engagé dans la résistance. Devenu un symbole de la lutte contre l’oppression et la tyrannie, ce poème est un appel à la liberté, à la fraternité et à la solidarité.

Francis Bardeau a pris enfin la parole pour rappeler l’héroïsme des soldats alliés qui ont débarqué sur les plages normandes. Leur courage a permis de renverser le cours de la seconde guerre mondiale, et leur exemple doit nous engager à rester vigilants face à toute forme d’oppression et d’injustice, et unis face à l’obscurantisme, au racisme. Il a rappelé avec force les valeurs fondamentales de notre république : d’abord la liberté qui permet de s’épanouir et de progresser ensemble ; ensuite l’égalité qui permet à chacun de trouver sa place dans la société, sans discrimination ; la fraternité enfin, qui se manifeste par la solidarité, l’entraide et le respect de l’autre. Il a précisé qu’il est d’autant plus essentiel de nous réapproprier ces valeurs et de les transmettre que les extrémismes et le rejet de la différence gagnent du terrain. Il a terminé en disant que la libération restera à jamais gravée dans notre mémoire collective comme un symbole de résistance, de solidarité et de liberté retrouvée

Ensuite deux enfants ont déposé une gerbe devant le monument aux morts, la sonnerie aux morts a retenti, suivie du chant des partisans et d’une minute de silence. Enfin, la Marseillaise a été reprise en cœur par les Nébianais.

Les Nébianais, qui avaient répondu nombreux à l’invitation de la municipalité, ont été touchés par la cérémonie qui avait cette année une tonalité particulière : du fait de la concomitance entre les deux commémorations, les intervenants ont mis l’accent sur le courage de ceux qui ont débarqué sur les plages normandes et de ceux qui ont résisté à l’intérieur ; ils les ont rapprochés de nous et ont ainsi fait passer un message : ce qu’ils ont fait, nous devons être capables de faire.

Francis Bardeau a remercié les pompiers, les ASVP, les élus, en particulier ceux du CMJ, ainsi que le enseignantes et les représentants des associations et enfin tous ceux qui s’étaient déplacés malgré le long pont qui s’offrait à eux. Il a invité tout le monde à partager l’apéritif qui avait été préparé : ce fut un moment d’échanges très convivial.