Une cérémonie particulièrement émouvante, en présence de très nombreux Nébianais, d’une délégation de pompiers et d’un représentant du Souvenir français. Le Maire Francis Bardeau ayant mis l’accent sur la mémoire des familles et des enfants raflés et exterminés durant la seconde guerre mondiale, les petits Nébianais ont eu un rôle de premier plan durant toute la cérémonie. Et Francis Bardeau a dit sa fierté de les voir présents, soit avec leurs enseignantes, soit avec les deux conseillers municipaux qui les accompagnent dans le cadre du Conseil Municipal des Jeunes. Il a rappelé qu’ils sont à la fois les héritiers de l’histoire et les bâtisseurs de l’avenir. Il a aussi rappelé que la liberté n’est pas immuable et que ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre.
Les enfants avaient planté le décor en réalisant avec l’aide de Kali deux ensembles de mobiles, l’un représentant les parachutistes intervenus à Avranches au moment du débarquement, l’autre des colombes symbolisant la paix. Les CM1-CM2 ont évoqué la vie d’Anne Frank qu’ils avaient abordée avec leurs enseignantes, puis ils ont lu un passage de son journal, ainsi que des poèmes. Deux élus du CMJ ont lu le poème Liberté de Paul Eluard.
Sylvie Véry a lu le message de l’Union Nationale des Combattants. Puis, à la demande du Souvenir français les Nébianais ont écouté avec émotion Nuit et Brouillard chanté par Jean Ferrat, qui évoque l’horreur des camps de concentration. Chantal Cassagne a ensuite lu « la Complainte de la paix », un poème de Bertold Brecht dans lequel ce dernier évoque la force des peuples face à la guerre, en soulignant que la paix dépend de la conscience collective et de la résistance contre l'égoïsme des puissants, et invite à se souvenir du pouvoir des peuples pour préserver la paix et résister à la guerre
Après le dépôt des gerbes devant le monument aux morts, une minute de silence a été observée, puis la sonnerie aux morts a retenti. Avant d’écouter l’hymne national, Sylvie Véry a lu à la demande du maire une lettre envoyée à son père par un des enfants d’Yzieux, parti par la suite avec tous ses camarades vers un camp d’extermination dont aucun n’est revenu.
Ce moment intense a été suivi d’un apéritif offert par la municipalité, au cours duquel les Nébianais ont éprouvé le besoin d’exprimer leur émotion avant d’échanger amicalement sur des sujets moins prégnants.